Ou comment des cartes interactives peuvent permettre de garder le pouvoir sur la promotion de son territoire et personnaliser l’expérience de chaque visiteur

la cartographie en ligne, un outil incontournable qu’il faut réussir à s’approprier à l’heure du etourisme

Aujourd’hui, qui ne dégaine pas son smartphone pour ouvrir Waze ou Google Maps dès qu‘il s’agit de se rendre quelque part ou de repérer un restaurant ou une boutique à proximité ? C’est devenu un réflexe pour chacun. Ce que les gens ne savent pas toujours, c’est que Waze appartient à Google depuis 2013. Le géant du web est donc le Big Brother de vos déplacements… en plus du reste.

Plus important, Google a annoncé vouloir aller encore plus loin et prendre enfin sa revanche en tant que réseau social, après l’échec cuisant de Google+, pour damer le pion à Facebook. Comment ? En décidant de pousser dans sa stratégie son programme de Local Guides. Cette fonctionnalité existe en réalité depuis 2015, et permet aux internautes de suivre des Local Guides, « experts » d’une ville, d’une destination, en théorie légitimes pour vous recommander des lieux, des activités, des commerces ou des événements. Ces Local Guides sont incités à déposer des recommandations, agrémentées de photos, en échange d’avantages comme des coupons de réduction par exemple.

A l’heure du eTourisme, après s’être faits désintermédiés par Booking.com pour les réservations d’hôtels, les offices de tourisme vont-ils également se faire doubler sur les recommandations de découverte du territoire ? Alors qu’ils sont bien plus à même de vous conseiller en fonction de vos envies, critères et contraintes que des Local Guides, dont on ne connaît ni la compétence, ni les goûts et qui n’ont peut-être rien en commun avec vous. La hausse des tarifs de Google Maps et le hold up qu’ils envisagent sur les territoires doit amener les offices de tourisme à réfléchir à la façon de se réapproprier la cartographie en ligne, tout en mettant en avant leur réelle expertise du territoire, pour les voyageurs mais aussi pour les résidents.

Guider selon les centres d’intérêt de chacun, en évitant la bulle cognitive qui exclut l’imprévu et la découverte, propres au voyage

Tous les offices de tourisme, suite à la hausse de tarifs de Google Maps, ont dû se tourner dans l’urgence vers d’autres logiciels de cartographie pour juguler les coûts et éviter les cartes inactives sur leur site web. Openstreet Maps, Mapbox, SumWhere… Les alternatives à Google Maps, plus ou moins simples à prendre en main, ne manquent pas. La question est de savoir ce qu’on souhaite en faire, comment le rendre ses cartes en ligne pertinentes et vivantes, et de sélectionner la solution la plus appropriée, quitte à revenir sur son choix initial.

Offrir aux touristes et aux locaux la possibilité d’explorer des cartes thématiques paraît plus pertinent, ou en tout cas complémentaire, d’une logique de recommandation de lieux aussi différents qu’une boutique ou un point de vue sur une ville par un local guide. Les visiteurs peuvent ainsi trouver simplement les lieux et activités en lien avec leurs centres d’intérêt et leur envie du moment.

Évidemment, les offices de tourisme ont comme mission la promotion et le développement économique du territoire. Il s’agit donc aussi d’être en mesure de pousser des recommandations de visite pertinentes. Un service tel que SumWhere participe à cette mission grâce à une fonctionnalité de cartes thématiques suggérées, basée sur la localisation et/ou le sujet de la carte consultée. On dit que « Le voyageur voit, le touriste voit ce qu’il est venu voir. » Par exemple, lors du Safari de Richard Orlinski, exposition en plein air, à Lens, l’institution « Autour du Louvre Lens » a collaboré avec SumWhere pour non seulement déployer une carte interactive signalant la localisation des œuvres à travers la ville, mais également des cartes thématiques suggérées aux visiteurs pour partir à la découverte des autres richesses du territoire, comme les lieux du bassin minier classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

Pour favoriser la découverte et la surprise inhérente au voyage, il faut dans ce type de dispositif éviter de tomber dans une mécanique de « bulle cognitive »  qui, à l’instar des réseaux sociaux, nous met dans des cases et ne nous donne à voir que des choses équivalentes à celles qu’on aime déjà. Les suggestions devront donc inclure des thématiques très différentes. Sur SumWhere, la logique est de signaler les cartes thématiques dans lesquelles un même lieu est référencé, pour des raisons différentes. Des amoureux des films d’Art et d’Essai pourront ainsi se rendre au cinéma le Katorza à Nantes, et être incités à se balader dans la ville en suivant la carte du Street Art, une fresque ornant le mur du cinéma. Un tel contenu n’est pas forcément issu de l’office de tourisme. Celui-ci peut nouer des partenariats avec des associations ou des acteurs locaux pour enrichir les angles de visite proposés, en faisant participer les locaux à des cartes collaboratives, d’une façon plus structurée et tout aussi dynamique que les Local Guides de Google. Une autres des fonctionnalités offertes par SumWhere.

Guider sur son territoire, mais aussi jusqu’à son territoire

Il est également primordial de réfléchir au-delà de son territoire. Si certaines destinations affrontent aujourd’hui le sur-tourisme, d’autres peinent à émerger dans la surenchère d’offres, sur la France ou l’étranger. Complémentaire des médias classiques, des réseaux sociaux, des sites web des offices de tourisme, des cartes thématiques trans-territoires peuvent servir de communication amont et donner l’idée de se rendre sur le territoire. Par exemple, si vous assistez à la fête des lumières à Lyon, la carte interactive des festivals de rue vous permettra de vous orienter mais aussi de remarquer qu’à Angers, les « Accroche-Cœurs » pourrait vous plaire aussi.

Les cartes trans-territoires viennent également répondre à la logique de la nouvelle structuration des Destinations, qui, au-dessus du découpage administratif des territoires, prenne en compte les parcours naturels des voyageurs. Ainsi lorsque je vais voir le Mont St Michel en Normandie, je peux également être tenté d’aller visiter Saint-Malo, ville située en Bretagne, les deux lieux dépendant administrativement d’institutions touristiques différentes.

Cartes interactive street art
Carte interactive Richard Orlinski
Carte interactive Bassin Minier Patrimoine Mondial
Carte interactive des Festivals de Rue
Services SumWhere de cartographie en ligne pour le tourisme